petits souvenirs de chasse

Puisque l'ouverture approche à grands pas et que cette année encore, nous serons émerveillé de voir le travail de nos compagnons à 4 pattes, il serait sympa que vous nous racontiez une belle journée de chasse d'une saison précédente car la prochaine sera elle aussi pleine de beaux souvenirs.
Prêt : Partez...

L'année dernière je n'ai pas chassé (mon père oui), mais y a 2 ans c'était ma première année, je me rappelle de ma première action de chasse.
C'est Pitt qui fit un arrêt dans les bois, mon père rentre avec lui (car le terrain était mi-bois, mi-champs) et là on voit pitt qui se met à rechercher à nouveau pour retrouver l'odeur, re-arrêt, le champs descend et la forêt se met en hauteur, si bien que la poule faisanne part dans une direction "simple", je sens mon coeur s'arrêter, j'épaule, je tire en oubliant de viser correctement, loupé... Je réalise alors au bout d'une microseconde que j'ai un second coup ! Je me concentre, je pense au travail que mon chien a accompli, à cette fin de journée (car on avait marché en tout 7h dans la journée) où la fatigue se fait sentir dans mes jambes... je tire en me concentrant sur la visée cette fois-ci, le coup part, toute cette réflexion s'est déroulé en une seconde, et voilà que l'oiseau céleste tombe au sol. Pitt va le chercher, entre temps j'ouvre mon fusil prend mes cartouches vides pour les mettre dans ma poche et je sens une vague de "stress", "joie", "fatigue", qui m'envahi, je suis tombé à terre sous cette pression, comme si j'avais accompli un périple de plusieurs kilomètre, gagner une course ou un championnat.
Pitt me rapporte la beauté dans mes mains, gardant quelques plumes dans sa gueule.
Depuis LA cartouche est sur mon étagère, coiffée d'une plume de la faisanne qui m'apporta une émotion comme jamais je n'en avais ressenti, je comprend à présent comment une miss peut pleurer (après passé pleins d'épreuves, de sélections etc..) ou encore comment un sportif peut s'écrouler de joie et de fatigue d'avoir remporter une victoire tant son émotion est forte.
La poule a été servi à Noël avec mon lièvre, qui fût quant à lui mon premier gibier à poil.


Et vous quel est votre plus beau souvenir de chasse ?

Depuis toutes ces années écoulées, j'ai de nombreux souvenirs.
Mais je dois avouer que l'un des plus beaux si ce n'est le plus beau date du 1er janvier 2008.
Jour férié et par chance, je ne travaillais pas. D'autre part vivant seul, et donc pas de repas de fêtes de fin d'année en cours je décide de partir avec Ubac dans un petit bois en dessous de chez moi ou il n'est pas rare de croiser qques belles mordorées.

Mon Ubac part droit comme une balle en sous bois. Je longe la bordure du bois puis doucement, je m'enfonce à la suite de mon chien.
Je ne saurais dire combien de temps s'écoule, mais ce fut assez court. Ubac revient à mes cotés. Il me devance de qques mètres et là il me fait un arrêt brutal.
Mon coeur s'emballe. Juste devant Ubac, une chipée de houx. Je m'avance tout doucement et là, sous le houx, une mordorée.
J'étais à moins de 2 mètres de mon chien et je voyais la bécasse et Ubac s'observant pour savoir lequel bougerait le premier.
Le temps s'était figé et j'étais incapable de faire autre chose que de regarder cet affrontement tant je trouvais cela superbe.
Quel dommage de ne pas avoir eu un appareil photo au lieu de mon fusil pour immortaliser cette scène...
Puis j'intime l'ordre à Ubac d'entrer et la bécasse prend son envol. Malheureusement, la belle est fort rusée et part en contournant le chien entre les arbres. Je me suis mal placé. Pas de coup de feu et une belle mordorée qui s'échappe...
Ubac entre en lisière d'une clairière tout juste praticable puis revient aussi vite en regardant le ciel. Levant la tête, je vois qu'une autre bécasse passe au dessus de moi. Je regarde sa direction et connaissant un peu le terrain, j'imagine un endroit ou la belle pourrait s'être remisée.
J'entraine Ubac à ma suite vers cet autre bout de bois. Fidèle à sa race de chasseur, Ubac, part vite et loin devant. Lorsque j'arrive à l'angle du bois, je vois mon chien de nouveau à l'arrêt mais cette fois très loin de moi devant un immense tas de fougères.
Le terrain est humide, je m'enfonce jusqu'au genou pour traverser cet espace et rejoindre Ubac.
J'arrive à sa hauteur. Ubac ne bouge toujours pas puis me regarde, se déplace de 2 mètres et se bloque à nouveau.
Je regarde mais cette fois, je ne vois rien, La végétation au sol est trop dense.
Cette fois l'espace entre les arbres lui est mieux dégagé.
Sur mon ordre Ubac entre dans les fougères et la bécasse s'envole.
Je lève le fusil, et au coup d'épaule, je tire.
La belle mordorée tombe dans les feuilles mortes.
Ubac s'en empare et se rapproche avec son trophée.
Je récupère mon précieux gibier.
Je félicite et remercie mon chien pour son extraordinaire travail.
Puis tous les deux nous rentrons. L'après midi fut belle...


Voilà, mon chien m'a fait offert les plus belles étrennes que je n'ai jamais reçues.